Biographie du peintre Marc Chagall

Découvrez la biographie de l'artiste peintre Marc Chagall, ou de son vrai nom Moishe Zakharovich Shagalov (Moishe Segal). Peintre biélorusse d'origine juive naturalisé français, ChagaIl est né le 7 juillet 1887 à Vitebsk. Marc Chagall est un des peintres plus célèbres du vingtième siècle. Consultez la biographie de Marc Chagall et découvrez ses peintures.

Marc Chagall
Chagall

Marc Chagall , ou de son vrai nom Moishe Zakharovich Shagalov  est un peintre français (à partir du 7 juillet 1937) juif né le 7 juillet 1887 à Vitebsk, en Biélorussie (laquelle appartenait alors à la Russie tsariste). Chagall, dont les parents sont illettrés, est l’aîné d’une famille de neuf enfants. Son père travaille dans un dépôt de harengs, tandis que sa mère tient un modeste commerce d’épicerie.

 

L'oeuvre de Marc Chagall est illuminée par les images de son enfance heureuse, passée dans la petite ville de Vitebsk, en Russie. D’origine juive, il menait dans le ghetto une existence relativement libre, au sein d’une famille de condition modeste, qui toutefois ne connaissait pas la pauvreté. C’est un univers plein de chaleur et de foi qu’il décrit dans son autobiographie (Ma Vie, 1921), un univers entièrement baigné par la tradition hassidique -courant mystique venu d’Europe centrale selon lequel l’omniprésence du Dieu caché se révèle dans les merveilles du monde.

 

Les séjours passés à la campagne, chez son grand-père, ont marqué son imaginaire. Son oeuvre témoigne de la fascination qu’exerçaient sur l’enfant les animaux de la ferme. A Vitebsk, le jeune Chagall entre dans l’atelier de Pen, pour y étudier le dessin et la peinture. Déjà, il puise son inspiration dans la vie familiale et l’observation du quotidien (La Femme à la corbeille, 1906-1907 ; Mariaska, 1907 ; Le Mariage, 1909).

 

Mais peu satisfait de l’enseignement qu’il reçoit, il part étudier à Saint-Pétersbourg. Comme juif, il doit obtenir un permis de séjour, et pour cela trouver un emploi. Par chance, il rencontre l’avocat Goldberg, d’origine juive qui le prend chez lui comme prétendu domestique, lui laissant tout loisir de suivre le cours de peinture de Nicolas Roerich, puis de Léon Bakst, comme lui d’origine juive. Auprès de ce dernier, décorateur des ballets russes fondés par Serge de Diaghilev, il trouve plus de liberté et affirme sa vision de coloriste. La revue Zol toe Runo (La Toison d’Or) lui fait connaître les peintres novateurs de Paris (Cézanne, Van Gogh, Lautrec, Matisse) . A travers leur exemple, Chagall découvre le pouvoir expressif de la couleur (Le Nu Rouge, 1908 ; Le Mort, 1908).

 

En 1910, un mécène, Vinaver, lui offre une bourse pour séjourner à Paris. Chagall s’y rend l’année suivante, et trouve un atelier à La Ruche, où résident la plupart des futurs maîtres de l’école de Paris.

 

Il y rencontre aussi Guillaume Apollinaire, dont il écrira avec humour qu’il portait "son ventre comme un recueil d’oeuvres complètes". Apollinaire reconnaît d’emblée le talent du jeune peintre. Chagall est aussi l’ami du poète Blaise Cendrars qui lui consacre en 1913 son Quatrième poème élastique et titre les tableaux de cette période.

 

A Paris, Chagall découvre la peinture de Cézanne et les nouvelles recherches des peintres cubistes. ll retiendra certains principes de leur construction rigoureuse, sans renoncer pour autant à son imaginaire (A la Russie, aux ânes et aux autres, 1911-1912 ; Moi et le Village, 1911-1912).

 

En 1914, à la fin de son premier séjour à Paris, il envoie à Berlin à la Galerie Der Sturm, qui réalise sa première exposition, tout un ensemble de peintures et de dessins.

 

Chagall, qui avait regagné Vitebsk pour y épouser Bella Rosenfeld, se voit contraint de rester en Russie à cause de la guerre. Accusés d’espionner pour le compte de l’Allemagne, les Juifs sont chassés des régions frontalières, et Vitebsk accueille bientôt un flot important de réfugiés. Pourim (1916-1917), Cimetière juif (1917), La fête des tabernacles (1916), témoignent du nouvel intérêt de Chagall pour les coutumes et traditions de son peuple. En retrouvant le monde de son enfance, il revient à une sorte de réalisme (La Maison grise, 1917 ; La Mère, 1914).

 

Dès 1917 cependant il donne la mesure de sa liberté créatrice à travers les toiles inspirées par l’amour qu’il porte à sa jeune épouse (Les Amoureux au-dessus de la ville, 1915 ; La Promenade, 1917).

 

Lorsqu’éclate la Révolution de 1917, Marc Chagall devient Commissaire des Beaux-Arts de la région de Vitebsk sur la proposition de Lounatcharsky, responsable du ministère de la Culture et comme lui, d’origine juive, qu’il avait rencontré précédemment à Paris.

 

De retour à Vitebsk, Chagall fonde une école d’art, faisant appel à des peintres de toutes tendances. Devant la réaction négative de certains de ses collaborateurs, et de Malevitch en particulier, il s’installe à Moscou et travaille pour le Nouveau Théâtre Juif. Il y réalise une série de décors et de costumes de théâtre, libérés des conventions et de l’anecdote. Mais les difficultés de la vie en Russie s’accroissent et le couple émigre à Berlin. Chez l’éditeur Cassirer, Chagall exécute alors ses premières eaux-fortes, qui illustrent son ouvrage autobiographique Ma vie (1922).

 

Toutefois le séjour allemand sera de courte durée. Bientôt il reçoit un télégramme de Cendrars : "Reviens, tu es célèbre, et Vollard t’attend". Avec Bella, il va retrouver Paris, son "second Vitebsk".

 

C’est en 1923 que Chagall quitte la Russie, pour s’installer en France. Son art magistral gardera toute sa vie la nostalgie de sa ville de Vitebsk et des paysages russes. Ces paysages peints dans des couleurs vives et jamais réalistes sont plutôt des représentations symboliques de la paix intérieure et de la sensibilité de leur auteur. De retour en France en 1923, Chagall s’installe dans un atelier et retrouve Sonia et Robert Delaunay, Marcoussis, Gris. Il s’intéresse à la naissance du surréalisme, mais se heurte très vite à l’hostilité du mouvement à l’égard de tout mysticisme. Son amour pour Bella inspire plus que jamais son oeuvre. Les sujets reflètent le bonheur d’aimer et de peindre. La tonalité se fait plus claire, les contours s’assouplissent, les contrastes sont moins violents (Ida à la fenêtre, 1924 ; Le Rêve, 1927 ; La tour Eiffel, 1934) .

 

Dans le même temps Chagall voyage beaucoup et découvre le paysage français ; les fleurs abondent dans les toiles de cette époque. A la demande d’Ambroise Vollard, le grand marchand, il réalise plusieurs séries d’illustrations, d’abord pour les Ames Mortes (1924-1925) de Gogol, puis pour Les Fables (1931) de La Fontaine, enfin pour La Bible (1931-1952). Après un voyage en Palestine, il exécute une série de gouaches. 105 eaux-fortes seront par la suite exécutées dont une première série de 66 planches en 1939. L’ouvrage est terminé en 1957 par Tériade, successeur de Vollard.

 

La seconde guerre mondiale et les menaces qui pèsent sur les communautés juives obligent la famille Chagall à fuir à New York en 1941. La guerre et les persécutions inspirent à l’artiste des scènes douloureuses comme les crucifixions (Obsession, 1943 ; Crucifixion blanche, 1943), et des scènes villageoises qui, éclairées par les incendies tout proches, semblent autant de pogroms.

 

A New York, le peintre découvre la lithographie en couleurs, il réalise à nouveau des décors et des costumes de scène, pour le ballet Aleko d’après un argument de Pouchkine en 1942, et pour L’Oiseau de feu, sur une musique de Stravinsky.

 

Toutefois le séjour américain sera dramatiquement marqué par la mort de Bella. Pendant plusieurs mois, il cessera de peindre.

 

Une première rétrospective de son oeuvre en 1947, au musée national d’art moderne, donne à Chagall l’occasion de revenir à Paris. Il s’installe désormais en France, résidant d’abord à Orgeval, puis en Provence à Vence et enfin à Saint-Paul. L’équilibre trouvé dans son mariage, en 1952, avec Valentina Brodsky -Vava- et la lumière méditerranéenne vont nourrir une vitalité créatrice sans cesse renouvelée.

 

Il aborde la céramique et la sculpture (1950-1969).

 

L’oeuvre prend une ampleur exceptionnelle. Ce sont les grandes suites lithographiées dans l’atelier parisien de Mourlot qui illustrent Daphnis et Chloé (1959-1961) The story of the Exodus (1966), Le Cirque(1962-1966), dont il écrit lui-même le texte, L’Odyssée (1974-1975).

 

A partir de 1956 l’art de Chagall prend une dimension monumentale. L’artiste découvre le vitrail et la mosaïque. Il trouve dans ces techniques le mode d’expression privilégié de son inspiration biblique que mettent en oeuvre les maîtres verriers Charles Marq et Brigitte Simon ; (église d’Assy, 1956-1957 ; cathédrales de Metz, 1958-1968 : de Reims, 1973-1974 ; svnagogue de Jérusalem, 1960...).

 

Sur le thème d’Ulysse, il réalise pour l’Université de Nice une mosaïque de 11 mètres de long qui est inaugurée en 1969, précédant l’ouverture du Message Biblique en 1973  qui le consacre définitivement comme l'un des plus grands peintres de son temps, . Il est l'un des artistes installés en France les plus connus du XXe siècle avec Picasso (1881-1973) et Matisse (1869-1954) et  reste l'un des peintres les plus originaux et les plus prolifiques du XXe siècle.

 

Par la magie des couleurs et leur gravité méditative l’oeuvre atteint désormais l’universalité que Chagall n’a cessé de poursuivre. Funérailles de Marc Chagall à Saint-Paul-de-Vence le 1er avril 1985 à l’âge de 97 ans. L’artiste repose dans le petit cimetière du village baigné par la lumière méditerranéenne qu’il a tant aimée.

 

"Les recherches sur le cubisme ne m'ont jamais passionné. Ils réduisaient tout ce qu'ils décrivaient à une géométrie qui demeure un esclavage, tandis que je cherchais plutôt une libération, mais une libération plastique, non pas seulement de la fantaisie ou de l'imagination. Si je place une vache sur un toit, si je peins une toute petite femme au milieu du corps d'une autre femme bien plus grande, ce n'est pas de la littérature, mais une logique de ce qui est illogique, un formalisme qui est autre, une sorte de composition qui ajoute une dimension psychique aux formules qui furent celles des impressionnistes ou des cubistes." (Edouard Roditi, "Entretiens avec Chagall", in Propos sur l'art, José Corti, 1987).

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Commentaires: 3
  • #1

    Dupont (dimanche, 28 mars 2010 10:33)

    Je m'excuse de cette imposture de tout a l'heure.Moishe Zakharovich Shagalov dit Marc Chagall est très passionant,je suis comme lui avec un grand interet à la bible et je la trouve vitale dans la société, et ses peinture sont tout a fait splendide ! Dans la vie il faut avoir du gout.
    Je suis en grande admiration.

  • #2

    labilla (dimanche, 15 mai 2011 19:12)

    les info son interressente

  • #3

    lecureur (mardi, 17 avril 2012 02:03)

    j'ai adoré
    trop cool
    les info son interressente