Biographie de Giorgio de Chirico

Découvrez la biographie de l'artiste peintre surréaliste italien Giorgio De Chirico. De Chirico est né le 18 juillet 1888 à Volos, capitale de la Thessalie en Grèce. Il est l'un des pères du surréalisme. Consultez la biographie de Giorgio de Chirico et découvrez ses peintures.

Giorgio de Chirico
Giorgio de Chirico

Giorgio de Chirico est né à Vólos en Thessalie (Gréce) le 10 juillet 1888, dans une famille aristocratique d’origine italienne. Enfance dans un petit village jusqu'à la mort de son père en 1905, sa mère déménage ensuite à Munich où Chirico fait ses études à l’Académie des Beaux Arts. Il est très influencé par des peintres romantiques comme Böcklin ("L’île des morts") et Klinger. Et surtout, il lit les philosophes, Nietzche, Schopenhauer et Weininger en tête. Ce qui va influencer toute son œuvre à venir. Pour lui, la peinture devient une énigme. Elle est "métaphysique".

 

Lorsqu’il débarque à Paris en 1911, il a déjà pas mal de toiles à son actif. Et surtout un univers bien à lui qui surprend et fascine Guillaume Apollinaire qui, dès 1913, introduit l’artiste dans son cercle ( Picasso, Derain, Max Jacob, Braque, Picabia, etc.) mais surtout André Breton. Ce dernier en fait immédiatement le chantre du surréalisme avant de le renier quelques années plus tard lorsque Chirico change de style. "Quand ils ont vu mes tableaux, ils ont voulu me refaire le coup du Douanier Rousseau: le peintre génial mais naïf que Breton prend sous son aile. Pendant quelques mois, j'ai marché... On se retrouvait chez Apollinaire le samedi de cinq à huit. Il y avait là Brancusi, Derain, qui n'ouvrait jamais la bouche, et Max Jacob, qui parlait tout le temps. Aux murs, il y avait des Picasso, des Marie Laurencin, des cubistes. Plus tard, Apollinaire a ajouté deux ou trois de mes tableaux, dont le portrait que j'avais fait de lui." En ces années là, l’homme n’apparaît pas dans ses toiles. Où alors sous forme de marionnettes sans visage. Seule la statuaire antique le représente parfois. Et la nature morte, réaliste, devient menaçante.

 

En 1919, tout bascule. C’est le chaos. Chirico revient à un certain classicisme. La mémoire chasse le présent, le bouscule. La figure antique s’impose comme l’éclat le plus brillant de l’art. Chirico décontenance tout le monde. Pourtant, c’est dans ces tableaux là qu’il est le plus intime. A partir de cette date, on le regarde d’un sale œil. Jusqu’au mépris dans les années 40. Alors, par provocation, à moins qu’il ne s’agisse d’ironie ? Le peintre exalte académisme et pompiérisme. Il se peint en costume de cour, dans le style Renaissance, joue à reproduire les maîtres, Botticelli, Raphaël, Titien, Veronese et Rubens. Et surtout reprend toutes ses toiles du début dans une autre lumière, un autre format (les "replay"). Ses amis n'y comprennent plus rien : Chirico, qui peignait le rêve, ne jure plus que par la tradition. "Pictor classicus sum", s'écrie, enthousiaste et en latin, le nouveau converti. "Vade retro, De Chirico", rétorquent, offusqués et au complet, les surréalistes qui n'ont jamais badiné avec l'anathème. "Si encore il cherchait à retrouver l'illusion de son génie perdu, insiste Breton, mais en faisant de laborieuses copies de ses toiles anciennes, il n'a qu'une ambition: vendre ainsi son tableau deux fois."

 

Cette période enchantera Andy Warhol qui a rencontré Chirico à plusieurs reprises à Rome et qui disait de lui : "J’adore son œuvre et cette façon de répéter les mêmes peintures encore et encore, j’aime beaucoup cette idée ; j’ai donc pensé qu’il serait formidable de le faire". On le dit épuisé, n’ayant plus rien à exprimer. Il dément cette affirmation avec les tableaux de la fin de sa vie. Même s’il ressasse certains thèmes comme celui des "Bains", il introduit dans ses compositions de merveilleux soleils, des croissants de lune. La peinture métaphysique est devenue peinture d’enfance. Il meurt à Rome (Italie) le 20 novembre 1978 à l’âge de 90 ans. De Chirico est un des maîtres qui ont révolutionné l'art moderne en élaborant de nouveaux codes linguistiques et visuels. Sa peinture métaphysique a inspiré l’avant -garde surréaliste (Magritte, Dali, Tanguy, Ernst à Picabia et Eluard), la Nouvelle Objectivité allemande et le Novecento, mouvement italien des années 1920.

 

"Si j'étais mort à 31ans, comme Seurat, ou à 39ans, comme Apollinaire, je serais considéré aujourd'hui com me l'un des peintres majeurs du siècle. Vous savez ce qu'ils diraient, ces critiques imbéciles? Que le grand peintre surréaliste, c'était moi, Chirico. Pas Dalí, pas Magritte, pas Delvaux. Moi." Giorgio de Chirico.

 

La Tribune.
Le Figaro.

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Commentaires: 1
  • #1

    nogardyo (jeudi, 03 décembre 2015 19:52)

    Super cool merci ;)
    Pas trop long, pas trop court.
    C'est PARFAIT !!!