Barbier Gilles, L'ivrogne (1999-2004), analyse d'oeuvre

L'ivrogne (1999-2004)
L'ivrogne (1999-2004)

Un mannequin agenouillé, clone de l’artiste, semble comme accablé par la spirale de ses pensées qui se déploie en un gigantesque tourbillon entraînant une farandole d’objets hétéroclites. L’Ivrogne, a été réalisé pour l’exposition "Jour de fête" à l’occasion de la réouverture du Centre Pompidou en 2000

 

"L'alcool est dynamogène, il suspend nos inhibitions. Il permet une forme d'ouverture au monde. Quelqu'un de très saoul a accès à des entrées qui nous sont interdites en temps de sobriété. Mais toutes ces entrées sont difficiles à articuler les unes avec les autres, c'est peut-être pourquoi l'ivrogne bafouille. Il est assailli par une quantité d'informations supérieure à ce qu'il est capable de traiter. Je suis parti de ce constat et, à la manière de Franquin ou de Hergé qui dessinait un tortillon au-dessus de la tête de Capitaine Hadock lorsqu'il était saoul, j'ai réalisé une forme de spirale destinée à absorber et confronter les signes sans articulation, sans syntaxe, sans véritable grammaire. Dans cette oeuvre, la spirale est infinie, je la fais monter jusqu'au plafond des lieux où elle est exposée."

 

Explication de Gilles Barbier sur son oeuvre intitulée L'ivrogne.


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