Le Parthénon, une beauté qui refuse de mourir

Le Parthénon en Grêce
Le Parthénon (Grêce)

C'est à Périclès, qui dirigea Athènes entre 461 et 429 avant J.-C., que l'on doit l'idée d'élever un nouveau temple majestueux à la déesse patronne de la cité. Athènes était le centre d'un empire et Périclès tenait à ériger un symbole visible de sa richesse et de sa puissance. Il mesure 69 × 31 m, ce qui en fait le plus vaste de tous les temples grecs de l'époque classique. Que signifie son nom? Étymologiquement, "parthénon" signifie "salle des vierges"; C’est le nom que portait d’abord une partie de l’édifice, l’opisthodome (l’utilisation du terme pour désigner l’ensemble de l’édifice n’est attestée qu’à partir du milieu du IVe siècle av.). L’édifice est aussi appelé "temple de cent pieds" (hékatompedon naos), par lequel on désigna d’abord un édifice antérieur, puis la salle principale du bâtiment lui-même, celle qui contenait la statue d’Athéna Parthénos, et qui avait effectivement environ cent pieds de longueur.


Le Parthénon se compose donc de trois parties principales: Une colonnade sur les quatre côtés, le toit doté de frontons triangulaires à chaque extrémité et une chambre centrale appelée naos divisé en deux parties: La première contenait la statue d'Athéna chryséléphantine recouverte d’or et d’ivoire tenant une Victoire dans sa main droite, l'autre le trésor (les fonds de la ville d'Athènes). Par ailleurs, la tonne d’or qui composait la statue dAthéna formait également une réserve métallique pouvant être fondue en cas de nécessité. Seize ans seulement après le début des travaux sous la direction du sculpteur Phidias, le temple est achevé (432 avant J-C.). Il faut amener de carrières distantes de 15 km des blocs de marbre du Pentélique (montagne située au nord d'Athènes), qui doivent en outre être hissés le long des pentes de l'Acropole. Chaque bloc nécessite 300 jours de travail et de transport. Treuils, poulies et grues positionnent pierres et sculptures en place. Les murs n'ont aucun mortier: Chaque pierre est découpée de façon à s'imbriquer d'elle-même. Une tige centrale maintient les éléments de colonne et les maçons en sculptent les ornements, une fois qu'ils sont installés.


Le chef-d'oeuvre de Phildias était la statue d'Athéna haute de 10 m. Elle se dressait dans le naos et avait coûté presque deux fois plus cher que le temple lui-même. La chair de la déesse était en ivoire, ses yeux en pierres précieuses, ses vêtements en or. D'une main, elle tenait une statue ailée de la Victoire en or massif. A ses pieds, une nappe d'eau la reflétait dans sa gloire. Un autre des éléments les plus étonnants du Parthénon était également sa magnifique frise, brillamment colorée, qui décorait l'extérieur. On l'a nomme généralement "frise du Parthénon" ou "frise des Panathénées", car elle semble représenter la grande procession qui se déroulait au cours de cette fête qui avait lieu tous les quatre ans à Athènes en l'honneur d'Athéna. L'un des frontons des extrémités représentaient la naissance d'Athéna sortie tout armée du crâne de Zeus, son père et l'autre la lutte entre Poséidon et Athéna pour la domination de la cité. Outre les frontons, il y avait deux séries distinctes de sculptures: Les 92 métopes (panneaux carrés) au-dessus des colonnes et de la frise décrivaient quatre combats symboliques au cours desquels dieux et hommes battaient divers représentants du Mal, tels que centaures, géants, amazones et Troyens.


Pendant près de 1000 ans, le Parthénon se dresse dans toute sa splendeur, bien que toute trace de la grande statue d'Athéna disparaisse à l'aube du VIème siècle. Lorsque les chrétiens apparaissent au VIIème siècle, ils transforment l'édifice en église. Au XVème siècle, les envahisseurs turcs le convertissent en mosquée, puis installent un arsenal à l'intérieur, scellant ainsi son destin. En effet le soir du 26 septembre 1687, une terrible explosion crée une colonne de feu et de fumée dans le ciel d'Athènes. Un boulet tiré par l'artillerie du général vénitien Francesco Morosini, qui assiège les Turcs occupant la ville, tombe dans la réserve de poudre de l'ennemi. Le siège prend fin, les Turcs sont vaincus, mais le Parthénon, gloire de l'antique architecture grecque est en ruine. Pourquoi? Parce que c'est dans les murs de ce temple, vieux de 2100 ans, que les Turcs avaient placé leurs munitions et leur poudre. Puis en 1801, Lord Elgin, sujet de la couronne britannique et ambassadeur à Constantinople, obtient l'autorisation d'y creuser pour découvrir les vestiges antérieurs à sa construction. Il en profite pour piller l'édifice, découpant fresques et statues de marbre pour les emmener au British Museum de Londres.


A cause de collectionneurs comme Lord Elgin qui ont ravagé le site au XVIIIème et au XIXème siècle, le Parthénon a donc perdu pour toujours certaines de ses sculptures. Tout de fois, beaucoup d'entre elles ornent maintenant les musées d'Europe. Par exemple, certaines Métopes sont conservées au musée de l'Acropole, à Athènes, d'autres comme écrit plus haut sont au British Museum, à Londres et l'une d'entre elles est au musée du Louvre, à Paris.Il faut donc se rendre dans ces différents musées, si l'on veut voir l'ensemble restant de la décoration des frises et frontons de l'un des plus beaux édifices antiques. Admiré depuis près de 2500 ans, le Parthénon a donc traversé une histoire d'épreuves et de passions. Modèle classique, il est une des plus parfaites réalisations du miracle grec. Le monument qui se dresse encore aujourd'hui sur l'Acropole est toujours visible de très loin et reste aujourd'hui l'un des monuments les plus connus au monde.


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Commentaires: 1
  • #1

    medespoirsuisse (vendredi, 16 octobre 2020 13:54)

    Nice blog, bonne continuité
    https://www.medespoir.ch