Inspiré par le graffiti, tenant du Bad Painting, et soucieux de toucher un large public, Haring commence à dessiner à la craie blanche sur des panneaux publicitaires noirs du métro de New York. Il exécute plusieurs milliers de ces dessins, aux lignes énergiques et rythmées. La griffe Haring, c'est la répétition infinie de formes synthétiques soulignées de noir avec des couleurs vives, éclairantes sur différents supports. C'est un récit permanent où l'on retrouve bébés à quatre pattes "le bébé radieux", dauphins, postes de télévision, chiens au museau carré qui jappent, serpents, anges, danseurs, silhouettes androgynes, soucoupes volantes, pyramides ou réveils en marche, mais aussi sexualité et pulsion de mort. Ses peintures et ses dessins sont des manifestes contre le racisme, le capitalisme, la société de consommation, le colonialisme de l'Eglise, les mass media qui nous décervellent disait-il, la drogue qui anéantit et le sida. Mais plus que le message de ses oeuvres, ce sont surtout cette ligne énergique, ce style Pop Art (les formes répétitives) où l'enfance cohabite avec une sexualité débridée et des pulsions morbides, qui l'on rendu célèbre.
"Dessiner à la craie sur ce papier noir et tendre, c'était une toute nouvelle expérience pour moi. C'était une ligne continue, on n'avait pas besoin de s'interrompre pour tremper un pinceau ou quoi que ce soit d'autre dans la peinture. C'était une ligne continue, une ligne vraiment très puissante sur le plan graphique, et on était astreint à des limites temporelles. Il fallait travailler aussi vite que possible. Et on ne pouvait rien corriger. Il ne pouvait donc pour ainsi dire pas y avoir d'erreurs". Keith Haring.
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