Le mouvement Art Modeste

Di Rosa, Ballade en forêt (1991)
Di Rosa, Ballade en forêt (1991)

"Dans l’art modeste, on distingue plusieurs choses : l’oeuvre unique, c’est les dessins pour Noël sur les vitrines des bars, les mobylettes customisées avec des couleurs incroyables, etc... des oeuvres pour communiquer, le mec veut qu’on vienne dans son bar, alors il essaie de faire un truc super, et le résultat est bizarre ; les oeuvres manufacturés, j’en ai une collection énorme. Toutes les figurines de dessins animés, de science-fiction, de feuilletons TV, de ciné, le merchandising en général. Par forcément les jouets, certains objets publicitaires aussi, où ils reprennent en volume ce qui est à plat. Pour moi, c’est des vrais sculptures. Il y a une magie. Un bonhomme de Star Wars, c’est une sculpture. Et c’est très vaste : tu as des céramiques-souvenirs avec des poissons, des grosses moules... C’est fait dans un souci de vente, mais de communiquer aussi - ça m’irrite que la communication ne soit qu’aux mains des publicitaires, c’est aux artistes de la prendre en mains ; et il y a les objets que l’on fait, et qui sont à des prix modestes. On vient d’ouvrir une boutique pour diffuser nos objets : ça va des bloc-notes à 30 balles, des autocollants à 100, aux sculptures à 300 balles tirées à plusieurs exemplaires. On veut atteindre un large public."  Hervé Di Rosa.

 

Le MIAM, le musée de l'Art Modeste.

 

"...Le nom de ce musée est né du lapsus d'une enfant qui, au cours d'une exposition que j'organisais au Musée des Enfants du Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris "Viva Di Rosa", demandât à sa mère quand est-ce qu'elle pourrait revenir au musée de l'art modeste. Ma femme (pour paraphraser Colombo) nous rapportât ce lapsus auquel nous allions donner vie à partir de 1988 à travers, d'abord la boutique, puis la galerie, et enfin les Cahiers de l'art modeste. L'idée d'un Musée des arts modestes est née, quelque temps plus tard, de la rencontre d'Hervé Di Rosa et de Bernard Belluc, artiste et collectionneur impénitent. Enfin, ce musée pris forme grâce à la détermination de Pierre-Jean Galdin. Le noyau dur de l'art modeste, comme il en existe pour les arts, moderne, contemporain, brut et singulier, est donc les collections d'Hervé Di rosa et de Bernard Belluc.


Le contenu de ces collections se résume par cette phrase de Rimbaud " J'aimais les peintures idiotes, dessus de portes, décors, toiles de saltimbanques, enseignes, enluminures populaires; la littérature démodée, latin d'église, livres érotiques sans orthographe, roman de nos aïeules, contes de fées, petits livres de l'enfance, opéras vieux, refrains niais, rythmes naïfs." Hervé Di Rosa.


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